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06/04/2011

Des lendemains qui chantent? Autogestion, le retour.

Élisée Reclus (1830-1905).
Nous ne voulons pas de lendemains qui chantent mais, ici et maintenant, de présents heureux. Cependant, il faut bien reconnaître que le meilleur des mondes ne sera jamais que pour demain.
Les idées anarchistes, plus précisément l'anarchisme me semble être la voie royale_si je puis dire_ qui mènera à l'émancipation du monde. Aujourd'hui, il s'agit encore d'un idéal utopique de fraternité, de bienveillance, de souci du bien commun et du bien de chacun. Faire en sorte que chacun soit maître de sa destinée sans léser celle des autres, pas de fin plus élevée. La libre association, le refus des délégations de pouvoir sans mandats impératifs, l'autogestion conduiront peut-être un jour à ce monde où chacun sera sans maître, sans chaînes... Un communisme mais sans petits ou grands chefs, sans timonier suprême; un monde sans chefs, une république d'égaux _ce qui ne veut sûrement pas dire d'identiques.
Alors certains d'entre-vous doivent se demander comment l'on peut vouloir plus d'ordre et être anarchiste? Mais pour moi, entre autres l'idée de l'anarchisme c'est justement celle d'un ordre valide et négocié ou l'attention portée à chacun est la valeur première, c'est-à-dire l'amour de l'autre autant que de soi-même. Dans ce cadre chacun, acteur et metteur en scène de son existence, en participant à l'oeuvre commune veut et concoure à son propre bien.
Cet idéal n'est dépassé par rien. L'ordre c'est la libre association, l'autogestion. On me dira que tout le monde ne cherche pas le bien commun, que les groupes n'aiment pas les individus, certes c'est pourquoi il faut lutter à la fois contre les égoïsmes et contre la tentation d'étouffer l'individu sous des lois communes.Juste retour aux idéaux anarchistes du dix-neuvième, à l'idée d'une fraternité insurpassable.
Certains doutent de cet idéal?
Mais franchement oserez vous comparer les quelques attentats anarchistes et leurs malheureuses victimes (attentats que je considère comme des erreurs stratégiques et erreurs tout court, pour moi la révolution sociale _dans un monde où la violence est depuis toujours exacerbée_ doit d'abord être non violence) avec les millions de morts générées par le capitalisme, sauvage ou non, et les millions de morts engendrés par les idéologies du sectarisme, religieux ou politique (comme par exemple le communisme dictatorial, le fascisme, le nazisme, lesquels d'ailleurs possèdent en commun un mode de fonctionnement sectaire). C'est justement la violence de ce monde qui incite cette réflexion sur les moyens de parvenir à un autre rapport au monde, à une autre façon d'être humain.
Un monde non violent, autogéré par ses habitants...
Evidemment dans un monde comme celui-là les catastrophes écologiques ne devraient plus se produire puisque le progrès serait lié à la notion de continuité, de durée, de reproductibilité et d'économie (dans le sens d'un usage apaisé, parcimonieux des richesses naturelles ou crées par l'homme).
L'idéal social anarchiste pourrait être la façon de ré-enchanter notre monde, de redonner espoir à tous et goût du vivre ensemble. Quand on voit à quel point les urnes sont délaissées on se dit que certains ont compris que le changement ne passerait pas par là; mais aussi qu'il ne savent pas par quoi il doit passer pour se produire.
Oeuvrons pour que les prises de conscience se fassent, discutons, débattons, associons nous et prouvons, montrons que ce monde bien meilleur est possible.

Ci-dessous je joins les extraits d'un texte célèbre, de la troisième mouture, en fait, d'un discours d’Élisée Reclus:

Et aussi un texte intéressant de Manuel Domergue et Dominique Frager intitulé Pour une démocratie économique participative.
http://manueldomergue.over-blog.org/article-2295092.html

Et pour finir un texte de Maurice Joyeux: L'autogestion pourquoi faire?

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