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25/01/2010

Identité française_mauvaise langue...

Comme beaucoup d'autres français je vais travailler plus et plus longtemps pour toucher au final une petite pension de l'État. Sauf, sauf si nous sommes suffisamment avisés pour changer de gouvernement. Engagé contractuellement dans mon métier, je suis enseignant, de manière unilatérale ce super patron qu'est l'État a modifié les règles du jeu en cours de route sans jamais demander l'avis des intéressés.
C'est pas gentil.
Comme il paraît que le président actuel ne voit plus les grévistes nous allons devoir imaginer vite d'autres modalités concernant les manières d'emmerder fortement le monde pour être pris au sérieux. On pourrait  envisager des minutes de silence répétées, de manière à découdre la substance des heures. Aller au travail en se croisant les bras, de temps en temps (d'où la difficulté de vérifier ce qui se passe partout, mais quel retour sur investissement); on peut supposer un gros impact sur le public (parents et enfants) si les gamins doivent attendre sans que le cours ne soit... déjà que lorsqu'il est... Le nombre de mes collègues vieillissants et à moitié dépressifs ne fait qu'augmenter mais ne comptons pas sur le ministère de l'Éducation pour disposer d'une information fiable.
Je suis mauvaise langue, hein!
Ben non, même pas. Par exemple jeudi dernier il y avait une grève et bien notre ministère comptabilise comme non grévistes mêmes ceux qui ne sont pas en service ce jour là de façon à créer des statistiques favorables à un discours bien rétrograde; en effet ce gouvernement est rétrograde la plupart du temps, ce qui est annoncé comme réforme relève du grand bond en arrière, de la négation des luttes syndicales et individuelles. Dans ma discipline (arts plastiques) les nouveaux programmes prouvent bien cet aspect archaïque du raisonnement, le programme a été fait sans contact réel avec la base, c'est-à-dire ceux qui utilisaient le programme précédent lequel autorisait déjà ce que l'on a mal tenté de remettre en place. La démocratie est mal en point? les élites du ministère s'imaginent qu'elles sont les seules à penser ? Elles en sont sûres. Ce qui est désiré ce sont des fonctionnaires bien dociles et ne posant pas de questions. C'est en cela que ce qui se passe là est un symptôme qui reflète la mauvaise santé de notre République.
Pauvre France.
Alors il convient d'aiguiser toujours plus l'esprit critique de nos chères têtes brunes ou blondes ou de n'importe qu'elle couleur. C'est ça surtout l'identité française un zeste de Robespierre, une cuillère de Voltaire et une grande louche de pertinentes impertinences.

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